Doutes
Depuis des mois je croyais oublier la peur
Mais hier, allongée au soleil, les yeux fermés,
Alors que je m'étudiais et réfléchissais,
J'ai reconnu, dans mon coeur, une nouvelle peur.
Alors, j'ai fouillé mon âme misérable et fragile,
Disséqué mes envies, pressuré mes espoirs,
Puis j'en ai fait le compte lorsque vint le soir
Et j'ai su que mon amour te devait paraître bien futile.
Je prends ta force et me nourris de tes rires ;
Je prends ton temps et ne donne rien, ou si peu...
Comment pourrais-je à moi seule te rendre heureux
Et mes rêves à peine ébauchés, à tes rêves suffire ?
Lorsque ton esprit s'interroge et connait la détresse
Au creux de ma vie, éblouie encore de ta tendresse,
Saurais-je voir, et comprendre, et soulager
La moindre de tes peines et sais-je assez t'aimer ?