Dans une ville fort fréquentée car très connue, tout était bruyant entre les automobiles, les cars, les camions qui déversent leur pollution et des enfants qui jouent entre eux. Mais un jour comme un autre, en été, sous un soleil de plomb, plus rien. On avait l'impression d'être dans une ville où on a appuyé sur pause. Enfin pas complètement, car alors que quelques minutes avant il faisait beau, là, au fur et à mesure, la lumière décline. Et puis une peur inexpliquée nous envahit, pourtant on le savait depuis des mois, tout le monde en parlait. Mais ce qui n'était pas prévu, c'est ce qui se passerait pendant ou après. Tous on esquivait le sujet. Cette éclipse était réputée comme mortelle, comme un virus. Tout le monde y a droit et on n’a pas de vaccin contre. Ce jour n'est pas le même pour tout le monde. Certains le voient avant nous, d'autres après, mais personne n'y a échappé ou en est revenu pour nous raconter. Parce qu'à partir de ce jour, on existe que dans les souvenirs, dans le passé. On dirait que cette éclipse dure quelques secondes, mais pour ceux qui la vivent, elle dure une éternité. Le plus grand des repos ou un travail de forçat ? On ne le sait. Cette éclipse est appelée la mort.