Ce ne sont pas des larmes

Ce ne sont pas des larmes

Oh tristesse et solitude,
Muses douces à mon coeur,
J'avais perdu l'habitude
De vous consacrer mes heures.

Je croyais que la liberté
Avait un goût chaud de soleil ;
Que mes rêves devenus réalité,
Je n'aurais plus à craindre le réveil.

Je voulais voir s'embraser ma vie,
Ne plus jamais connaître l'ennui ;
N'avoir que des rires dans les yeux,
De grands rires heureux.

L'humble vérité, je l'avoue,
C'est que j'ai peur nuit et jour
Et mon coeur, en moi, se noue
Quand je songe à l'amour.

M'aime-t-il encore aujourd'hui ?
Il le dit souvent mais m'oublie
Quand il dort dans d'autres bras,
Me laissant seule entre mes draps.

Le bonheur n'est qu'un mirage !
L'amour une escroquerie !
Ne regardez pas mon visage...
Ce ne sont pas des larmes... Je ris...