Dans notre société qui délaisse la plume pour des moyens de communication plus rapides :
Je déteste la téléphone
Je déteste le téléphone, instrument facile,
Qui, souvent, sonne et me fait battre le coeur
Pour ne me transmettre que des propos futiles,
Petits détails de petites vies sans ampleur.
Je déteste le téléphone, instrument superflu,
Qui m'arrache aux rêves que je fais, éveillée,
Me rejetant dans la réalité comme de la mer le flux
Pour dire : "excusez-moi, je me suis trompé."
J'adore le téléphone quand je demande : Pour qui ? de qui ?
Et qu'une voix douce me répond : "l'amour, ma mie."
J'adore le téléphone quand un être aimé
Me rappelle ainsi que je suis dans ses pensées.
Je déteste le téléphone quand la tendre voix s'est tue,
Me laissant frustrée, l'écouteur à la main ;
Mais, je songe :"la patience est une vertu ;
Il rappellera peut-être... peut-être demain."