entends tu la nuit

ENTENDS TU LA NUIT

Entends tu, dans la nuit, cette lugubre plainte
D’une muse égarée ou bien cherchant ses mots
Poète délaissé tu passes pour un sot
Car la rime n’a plus en ton cœur, de contrainte.

Regardes toi, le soir, lorsque la nuit se pointe
Devant ton vieux miroir tu sembles ce vieux beau,
Un vieux noble déchu qui n’a plus de château,
Un vieil homme perdu qui chante sa complainte.

Réveilles toi, l’ami, sors toi donc du néant
Demain est merveilleux sans honte ni tourment
Retrouves tes chansons, tes superbes musiques.

Toi, poète d’hier, aux charmes élégants
Retrouve un peu de voix et tes vers magnifiques,
Rechantent les printemps de tes amours d’enfant.

jc blondel

Magnifique poème! Ce qu'il m'en reste après lecture c'est comme une urgence de toujours garder son coeur d'enfant pour que les mots se forment facilement et s'expriment aisément. Il faut laisser sortir les mots peu importe ce que le miroir reflète...